mercredi 13 juin 2007

TERRE DE RACINES

Mes yeux se sont perdus à chercher ton visage
Mais pourtant loin de toi, je vis dans ta maison.
Je ne peux oublier tes bras ni ton rivage
Puisqu'ils m'ont élevée au seuil de tes saisons.

J'ai couru tes chemins et ton âme sereine,
Sous ton soleil brûlant et sous tes cieux glacés.
J'ai lu tous tes secrets comme on entre en arènes,
Comme assoiffée de toi, sans jamais me lasser.

Peut-être fallait-il que le sort nous sépare
Pour que tous mes regards se muent en pur amour.
Peut-être fallait-il que l'avenir m'égare
Pour qu'enfin je te vive au delà du retour.

Je te vis fièrement, née du sang de ta terre.
Grandie d'un héritage inconnu aux lointains,
De cette humilité propre à ce peuple austère
Rendu fort et méfiant, je me vois dans ton tain.

Mon sublime foyer, tu sais bercer mon âme
Et je suis investie des parfums, des couleurs,
De tout ce que tu es, de tes multpiples flammes,
Comme un peu de ce toi qui m'emplit de chaleur.

Je te porte en bannière, en étendard d'étoile
Et le vent de ta veine éclate dans l'accent.
Je te porte en flambeau et mes mots me dévoilent,
Te révélant au monde, à jamais te fixant.

Je sais que rien ne peut m'éloigner de tes chaînes.
A mille lieux de toi, elle restent salut.
Celui qui me connaît sait bien où tu me mènes
Et saura voir en toi tout ce qu'il m'aura lu.

2001- Remiremont.

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