jeudi 23 août 2007

PASSE-VELOURS



Près de la cheminée, les pattes en manchon,
Rêvant et méditant, sujet de porcelaine,
Il compose le temps, son petit barbichon
Trempé dans le feu blanc de son coussin de laine.


Dans ses yeux, on peut voir des moires de diamants,
Des cratères de lune et des soies de secrets.
Il murmure sans fin son bel canto dormant,
Indifférent au monde et aux bruits indiscrets.


Si la main le caresse, son manteau de satin
Se déploie, se détend et son abord hautain
Se froisse élégamment. Puis l'étoffe feutrée


Frôle, effleure et s'échappe avant de s'élancer.
Insaisissable et doux, il semble nous tancer.
Altier, le chat chaloupe en sa livrée lustrée.

4 commentaires:

Unknown a dit…

trés joli poème, tu décris lentement, délicatement... les images ont le temps de prendre place, de prendre vie...
Que de délicatesse !

Unknown a dit…

Quel rythme doux ! Le jeu des sonorités dessine peu à peu une mélodie, compose un tableau. On s'en rend compte en le lisant à haute voix. Superbe !

faffwah a dit…

C'est très joli. Tu l'as écrit à la suite d'observations de chez toi? ^^

Soleildoctobre a dit…

Absolument! J'observe Eden (la tigrée), Kréma (le noir et blanc) et Léo (le roux et blanc) que vous pouvez voir sur les photos!!